Par thierrydeparis
Communauté : gay video

recit gay de julien

 

Valentin reste allongé sur moi. Je sens le poids de son corps sur moi.  
Je sens son cœur qui ralentit peu à peu. Valentin caresse mes cheveux.  
-J’ai trop aimé venir dans toi Julien.  
«Moi aussi j’ai trouvé ça génial.» dis-je en me retournant pour faire face à Valentin. Il plonge son regard dans le mien. Ses yeux sont plein d’amour. Pas les yeux d’un garçon qui vient de se faire un mec. Le regard qu’il m’adresse est plein de douceur et de complicité.
-T’avais peur ? murmure Valentin.
«Moins que la dernière fois» dis-je en caressant les lèvres de Valentin.
-La dernière fois ? demande Valentin pendant que ses doigts s’immobilisent dans mes cheveux.
«Oui, mercredi»
-Mercredi ?
Quelque chose ne va pas. Valentin se redresse sur un coude et me fixe les sourcils froncés.
-Qu’est ce que tu racontes, Julien ?
«Ben…heu…mercredi quand tu… putain, Valentin qu’est-ce qu’il y a ? J’ai dit une  
bêtise ?
- Mercredi, je n’étais pas là de toute la journée. J’étais à Trois-Rivières.
«Je suis pas fou. Tu te trompes de jour. C’est mercredi qu’on a…»
-C’est mercredi que tu t’es fait baiser par mon frère Maxime !
«Quoi ? Quoi ? Qu’est-ce que tu veux dire ? Je panique carrément. Je comprends plus rien, Je vois Valentin se redresser encore nu et me pointe du doigt d’un air accusateur.  
-Julien, tu le fait exprès ? tu comprends ce que je te dis. Mercredi, c’est avec mon frère que tu as couché. Pas avec moi !


Valentin à l’air furieux. Il se rhabille et je fais comme lui.
-Connard, quel connard ! je ne sais pas si Valentin s’adresse à moi ou à Maxime.
«Valentin…je»
-Je vais le tuer de t’avoir fait ça. Viens avec moi !
 Je le suis hors de la chambre comme un chien tremblant.  
On parcourt le corridor et Valentin ouvre la porte de la chambre de Maxime à coup de pied.
Maxime qui se trouve là devant son ordi, se lève d’un bond.
-Ah, tu es là toi! Je croyais que tu devais aller magasiner, hurle Valentin.
Maxime m’adresse un regard de reproche et fait face à son frère.  
Leur ressemblance est stupéfiante.  
-Qu’est ce que tu lui as fait ? Hurle Valentin en me montrant du doigt.
J’ai envie de m’enfuir mais en suis bien incapable. Je reste pétrifié, à moitié habillé planté au milieu de la chambre.
Devant le mutisme de Maxime. Valentin se jette sur lui.
-Je l’aime moi ce mec. T’avais pas le droit de faire ça !
Valentin pousse Maxime sur son lit et le gifle violement. Maxime ne se défend pas vraiment ce qui a pour effet de calmer son frère.


-Pourquoi tu as fait ça Maxime ? répète Valentin des sanglots dans la voix.
Je suis stupéfait de l’état dans lequel il s’est mis pour moi. Jamais personne n’a tenté de me défendre à ce point là. Les mots de Valentin résonne dans ma tête :«Je l’aime moi ce mec, je l’aime moi ce mec». Je suis tellement gêné de me trouver là et d’être l’objet de leur dispute. Puis je réalise mon humiliation moi qui me suis offert à Maxime, lui qui m’a fait perdre ma virginité. Je me sens honteux.
Je m’habille à toute vitesse et me sauve. La dernière chose que j’entends avant de claquer la porte de la maison est : «Mais il a aimé ça ton Juju !» suivi d’une gifle magistrale.
 Je traverse la rue en courant manquant à deux reprises de me faire renverser par des autobus. Je m’engouffre dans la maison et vais me barricader dans ma chambre.
-Julien ? S’inquiète Jérémie. Julien, qu’est-ce-que tu as ?
Jérémie vient taper à ma porte.
-Laisse-moi tranquille, j’ai besoin d’être seul.
«Non, je te laisse pas tranquille, ouvres moi»
Je connais la patiente de Jérémie qui est capable de rester deux heures derrière la porte me demandant de l’ouvrir.
Je cède et déverrouille la porte. Jérémie entre et a l’air réellement inquiet. Ca me touche et le prend dans mes bras.
Jérémie m’entraine sur mon lit et je me blottis dans les bras de mon jeune frère.
-je me suis fait avoir.
-Patrick?
-Non
-Valentin?
-Non. Maxime.
-Maxime ? C’est qui ce Maxime ?
-Le frère jumeau de Valentin.
-Ah oui ? Il a un frère jumeau Valentin ?
Le ton léger et la curiosité de Jérémie m’exaspère.


-Merde, tu veux son arbre généalogique ?
-Désolé. Dis moi ce qui c’est passé.
-Valentin…est…il est mon petit…merde, je veux dire…
Mes mots s’embrouillent dans ma tête et dans ma bouche.
-Oui, bon c’est ton mec et tu couche avec lui, dit soudain Jérémie.
Comment il sait ça Jérémie ? Je lui ai rien dit et comme d’habitude, il m’a deviné.
-Maxime m’a téléphoné pour qu’on se voit se faisant passé pour Valentin.  
-Et…
-On a couché ensemble, avouais-je.
-Avec Maxime ? t’as couché avec Maxime ? Et t’as pas fait la différence ?
-Non, j’ai pas fait la différence, dis-je grimaçant.
-Même à poil ?
-Mmm, dis-je gêné.
Érémie me caresse les cheveux et pose sa joue gauche sur mon front. Je me sens bien dans ses bras. J’ai confiance en lui.
-C’est pas grave Julien, me dit gentiment Jérémie. Ca va aller.

 

2 heures, trois heures, quatre heures, cinq heures… J’ai vu toutes les heures passées sur mon radio réveil. La nuit la plus noire de ma vie, la nuit la plus blanche en fait.
Comment n’ai-je pas vu la différence entre maxime et Valentin. Leur ressemblance physique n’excuse pas tout. Je n’ai pas reconnu les doigts de Maxime sur ma peau nu, j’aurais dû reconnaitre le parfum de son corps, la saveur de son pénis dans ma bouche, la fragilité de ses couilles au creux de ma main. J’aurais dû reconnaitre son souffle sur ma nuque quand il m’a pénétré. J’aurais dû reconnaitre l’odeur de son sperme et son goût sur mes lèvres quand une fois dépucelé, Maxime et moi, nous nous sommes caressés et que je me suis offert malgré ma pudeur maladive. Un doute ? pas un si ce n’est ce petit grain de beauté sur qui j’ai fait tourner ma langue causant tellement de frisson à Maxime.
L’idée de m’être mis tout nu devant un quasi inconnu, de l’avoir sucé et de mettre laissé pénétrer me fait me sentir trop mal.
Quatorze messages de Valentin clignotent sur mon cellulaire. Non, pardon, dix huit. Je n’ai pas le courage d’y répondre. Parler de quoi ? dire quel est le meilleur entre Maxime et lui ? Qui suce mieux, qui a la plus dure, la plus grosse, qui m’a le mieux fait jouir.
 
Le seul appel à qui j’ai envi de répondre est celui de Patrick qui lui, au moins ne m’a pas trahi. Les mots d’amour de valentin prononcés devant Maxime résonne dans ma tête mais ne suffise pas à dissiper ma gêne et ma honte.
Il est si heure quand je me décide à téléphoner à Patrick.
Il me répond avec une voix étonnement réveillée.
-Tu dormais ? dis-je mal à l’aise.
-Non, je faisais de la mécanique sur porte avions, répond Patrick.
Ca a au moins l’avantage de me faire sourire.  
-Quelques choses ne va pas ? S’inquiète t-il soudain.
-On peut dire ça… dis-je peu loquasse.
-Tu peux m’en parler si tu veux. Le porte avions attendra.
-Pas au téléphone. Je peux venir chez toi tout à l’heure ?
-Pas sûr. Mes parents sont en congé tous les deux. Ils vont s’incruster à la maison. Je peux venir chez toi ?
-Oui. Mon frère Jérémie doit aller chez un pote et mes parents travaillent toute la journée.
 
Savoir que je vais revoir Patrick dans quelques heures me met du baume au cœur. Je raccroche et parviens enfin à m’endormir jusqu'à onze trente. Le soleil brille. Ce sera un nouveau jour.
J engloutis un petit déjeuner de sumo et vais file me brosser les dents avant que Patrick se pointe. Le bruit de la sonnette retenti et c’est à ce moment là. Je file ouvrir la porte et me trouve nez à nez avec Valentin. Il arbore un magnifique sourire mais se ravise quand il voit le mien disparaître.
-Je pense qu’il faut qu’on se parle Julien.
-Je ne pense pas que ce soit le bon moment. C’est un peu tôt.
-Pourquoi ?
-Pourquoi ? Je me rends compte que j’ai crié.
-Oui pourquoi ? je vois pas pourquoi, Moi j’ai des choses importantes à te dire.
-Là tu vois, il y a quelques jours je me suis fais baiser par ton frère, disons même enculer par ton frère. Je t’ai offert mes fesses pour la première fois avec tout ce que cela représente de confiance et je me rends compte que je me suis fais baiser par Maxime.  
-T’aurais dû te rendre compte que ce n’était pas moi, dis Valentin un peu sèchement.
-Comment me rendre compte ? Vous vous ressemblez comme deux gouttes d’eau. J’aurais dû mesurer sa queue quand il me la mit dans le cul ?
J’arrache un sourire à Valentin ce qui n’est pas mon intention. Ma grossièreté inhabituelle semble le surprendre.  
-Oui peut-être bien que tu aurais dû mesurer sa queue. Tu te serais rendu compte qu’elle a trois centimètre de plus que la mienne.


-Tu sembles bien renseigné, dis-je après un temps de silence.
-Oh putain de merde, t’a un frère aussi. Tu vas pas me dire que tu l’as jamais vu bander ou se branler.
Je ne réponds pas; je dévisage Valentin mais n’arrive pas à décoder ses tics nerveux. L’idée qu’il était de connivence et qu’il m’aurait prêté à son frère comme on prête une revu porno à ses potes quand on a douze ans et qu’on est soudain le héros de la classe me hante.
L’idée que Valentin n’osait pas me pénétrer et qu’il a proposé mes fesses à Maxime pour me dépuceler a tourné dans ma tête toute la nuit. Je ne sais pas quoi penser.
-Donne moi du temps, dis-je plus calmement. Faut que j’y vois plus clair.
Valentin tourne les talons et je le vois disparaitre en un instant.
Je reste planté là en pyjama et des larmes embrouillent mes yeux.

 

a suivre

10/14


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