recit gay de julien
La nuit a été courte et mouvementée. Je me suis levé ébouriffé et fatigué. Dehors, les branches givrées tapent sur la façade et sur les vitres de ma chambre.
Je pense à Valentin qui va me téléphoner pour qu’on se voit. Je vais me poster à la fenêtre qui donne sur son immeuble mais ne vois rien. Le reflet gris blanc du ciel voile ses vitres.
Je me doute que si Valentin veut qu’on se voit, il compte aussi qu’on visite son lit en petite tenue. Je pense au parfum de sa peau sur ma bouche. Je pense au contact de sa langue dans ma bouche.
Valentin est tellement sensuel.
Il faut que je me fasse propre et beau. Je file dans la salle de bain et après un pipi en semi érection (les garçons comprendront le côté non pratique de la situation) je me met tout nu et file
sous la douche. Je fais courir mes mains parfumées de Nike-Sport for Men sur tout mon corps. C’est plus des caresses que du lavage mais je fais courir mes doigts partout, même dans des endroits que
je visitais jusqu’a présent avec réserve. La mousse glisse le long de mes cuisses avant d’aller finir sa course sur mes pieds. Sous l’effet de mes caresses, mon pénis s’est vigoureusement dressé.
Je l’admire tendu et fier, dur et sensible à la fois. J’enroule mes doigts autour de mes couilles mouillées et les masse à leur grande satisfaction. Elles ont l’air reconnaissant de l’attention que
je leur porte et elles frémissent pour remercier mes doigts de leur délicatesse. J’ai pris ma queue dans la main et me frotte avec régularité. De haut en bas, de bas en haut, j’agite le bassin,
ouvre la bouche, ferme les yeux et gémit. Je me donne du plaisir et suis prés à éjaculer. Je ne traine pas et gicle sur mon ventre et un peu partout dans la cabine de douche. Je n’ai pas de
scrupule car je sais bien que Jérémie se branle aussi sous la douche et que patauger dans son sperme n’est pas pour me déplaire.
Je récolte un peu de mon sperme resté entre mon index et mon majeur et y trempe ma langue. Je reconnais ce gout spécial que je connais dans ma bouche depuis peu de temps.
Mon corps nu frissonne et je sors de la douche pour m’entourer d’une grande serviette couleur prune, Des gouttes sur ma lèvre supérieure brillent et me demande à quoi je ressemblerai avec de la
moustache. Je sèche mon corps dans les moindres détails et termine par mon sexe et mes fesses. Je glisse mon majeur dans la raie de mes fesses et m’aventure vers mon petit trou. Je l’effleure
et le titille. Je me demande si c.est aujourd’hui que je vais perdre ma virginité de ce côté-là. Valentin me tentera t-il pour me laisser m’abandonner à lui, lui entre mes cuisses écartées ou moi
soumis, à quatre pattes.
Je décide de m’introduire le majeur. Après tout, si un garçon peut y faire pénétrer sa queue raide, ça doit être facile pour un simple majeur.
Je fais des petits ronds sur mon anus et je le sens se détendre. C’est le moment que je choisi pour tartiner mon petit trou de crème hydratante. Mon majeur trouve son chemin et glisse en moi plus
facilement que je ne l’aurais imaginé. Par contre, ce va et vient ne me procure ni déplaisir ni plaisir. Je sens juste mon doigts tendu qui glisse obéissant jusqu’au plus loin possible.
Il est onze trente. Je décroche mon téléphone à la fin de la première sonnerie.
-Salut Julien, c’est moi.
Je reconnais la voix de Valentin, j’en frissonne.
-Je te réveille pas j’espère, ajoute t-il.
«Non, j’étais sous la douche»
-Tu aurais pu venir la prendre ici.
Mon cœur accélère et Valentin ne se doute pas que je suis prés de l’arrêt cardiaque. Assassin !
-Tu viens ?
J’hésite longuement une ou deux secondes et lui dit oui.
Je me parfume un peu, repasse devant le miroir ce qui fait sourire Jérémie que je croise au détour du corridor.
-T’as un rendez-vous ? demande t-il en embrassant ma joue.
«Un entretien d’embauche pour un emploi étudiant» Où je suis allé cherché ça ? dieu seul le sait.
-Bonne chance alors, dit Jérémie en croisant ses doigts. Il est si gentil mon frère. Je voudrais bien l’abandonner pour l’adopter et en faire mon petit ami mais ce serais compliqué.
En attendant, Je lasse mes chaussures et Jérémie me lance :
«T’es venu dans ma chambre cette nuit ?»
-Oui je me suis levé pour aller aux toilettes. T’étais découvert et je t’ai recouvert.
«J’ai cru que c’était pour voir ma queue» s’esclaffe t-il.
Moi, je ne ris pas du tout. Je n’ai plus de voix, le souffle coupé. Était-il éveillé la nuit où j’ai exploré son corps. Impossible de le savoir ; en tout cas, Jérémie à bien ri de sa propre blague
et joue déjà avec la télécommande de la télé.
Je sors encore pensif et indécis et rejoins la porte de Valentin. Il me répond immédiatement et m’ouvre la porte en boxer et tee-shirt uniquement. Valentin me regarde dans les yeux et me plaque au
mur pour embrasser ma bouche. Je réponds à son baiser gourmand et ma queue lui souhaite aussi une bonne journée. Valentin mordille ma lèvre et joue avec sa langue sur la mienne. Je vois très
clairement dans son boxer sa queue dressée. J’ai envie de lui toucher mais ne le fait pas.
-Viens dans ma chambre, propose t-il. J’imagine déjà, baiser, fellation et sodomie et je me retrouve face…à un violoncelle.
Valentin remarque mon air surpris.
-Tu joue du violoncelle ? Voilà une question intelligente que je suis fier d’avoir posé.
«Oui, tu veux m’écouter?»
J’en meurs d’envie mais me demande ce que va en penser la queue de Valentin visiblement à l’étroit dans son boxer.
«Assied-toi là» me demande Valentin en me poussant sur le lit défait.
Valentin s’Assois aussi sur un petit tabouret de bois clair et pose son violoncelle entre ses cuisses nues. Furtivement, je dois l’avouer, j’aperçois ses couilles grâce au bâillement du bas du
caleçon de Valentin. Elles ont l’air bien sage, bien au chaud.
Valentin attrape son archet et le positionne à l’horizontale sur les cordes tendues de son instrument.
«Que veut-tu que je te joue?» demande Valentin soudain bien sérieux.
-Je sais pas, ce que tu veux.
Je ne suis pas très connaisseur en musique classique.
Tout à coup, la vibration du violoncelle emplie l’espace.
Valentin ferme les yeux et je trouve la moue qu’il fait très mignonne.
Je suis impressionné par sa maitrise de l’instrument et ne perçois aucune fausse note. Juste une petite hésitation.
Quand Valentin s’arrête, je l’applaudis comme un gamin, un peu ridiculement.
-Comment ça s’appelle ?
«C’est le concerto en ré majeur de Joseph Hayden.»
Je suis impressionné, moi qui ne sais même pas jouer du triangle.
Pendant prés d’une heure, Valentin enchaine pièce sur pièce cherchant dans ses partitions mal rangées celle qui pourrait me plaire .
Je découvre un autre Valentin, un Valentin sensible qui aime Bach et Vivaldi, surtout son concerto en si bémol.
Cette journée entre musique et confidences passe lentement, feutrée, douce, sensible. Valentin se raconte et je suis troublé de sa confiance. Je me raconte aussi mais n’ai pas cette honnêteté. Je
suis plus pudique et me livre par petit bout.
Ma tête posée sur son épaule, sans geste sexuel aucun on discute, lui à moitié nu, moi buvant ses paroles, me noyant dans ses yeux
Onze heure trente sept. Mon cellulaire sonne sur ma table de chevet. Je le cherche du bout des doigts et le trouve enfin. Je le pose sur mon oreille, enfin quand je trouve mon oreille. La voix de
Valentin m’éveille totalement. Elle est mélodieuse et rieuse.
-Je te réveille ?
-Non bien sûr.
-Je suis sûr que oui, s’amuse Valentin.
-Oui tu me réveille.
-T’es dans ton petit lit, tout nu ou en pyjama ? Plaisante Valentin.
-Tout nu, dis-je du fond de mon pyjama Spiderman. Je suis un menteur incorrigible.
-Je me demande si tu as un truc prévu demain.
-Non, j’ai rien de prévu.
-Je voulais t’inviter au musée des beaux arts.
Ouch, une visite du musée des beaux arts proposée à onze heures trente huit du soir, c’est presque douloureux. Ceci dit, si Valentin me proposait d’allait nettoyer les trottoirs de Montréal avec ma
langue, je dirais oui.
-Oui. Ce serait cool.
-Je passe te chercher vers midi ?
On se donne rendez-vous à Midi et on raccroche.
Minuit douze, au moment où je commence à refermer les yeux, mon cellulaire sonne à nouveau. J’espère qu’il n’y a pas de changement de programme, que Valentin n’a pas un rendez-vous chez le
dentiste.
Je décroche.
-Salut Julien, c’est Patrick.
Je me disais bien que Valentin n’avait rien à faire chez le dentiste vu la perfection et l’alignement de ses dents.
-Salut Patrick, je suis content de te parler.
Il prend de mes nouvelles et je lui parle de mon après-midi chez Valentin. Il a l’air sincèrement content pour moi. Il ne fait pas allusion à notre baiser volé.
Quand Patrick me propose qu’on se voit le lendemain, je lui apprends que j’ai rendez-vous au musée des beaux arts de Montréal avec Valentin.
-Je peux venir, demande t-il soudain.
-heu…oui…bien sûr. Appelle quand même valentin pour lui dire, s’il te plait.
-Je l’appelle et te texte après, ok ?
-D’accord, dis-je en baillant.
-Alors à demain, joli Julien. Fais de doux rèves.
Patrick a l’air tellement sûr que Valentin lui dira oui que j’en suis perplexe.
En effet, moins de dix minutes plus tard, juste quatre petits mots sur l’écran de mon cellulaire : «on se voi 2 min» C’est le numéro de Patrick.
Je ferme les yeux imaginant ma journée de demain avec les deux plus beaux garçons de l’Amérique du nord. Je me refroidis quand je réalise l’étrange combinaison de nous trois, sachant que j’ai fait
l’amour avec Valentin et que Patrick brule d’envie de me mettre dans son lit.
Quand Valentin viens me chercher, il est une heure de l’après-midi. Il me sourit, pénètre dans le hall et salut Jérémie qui passe par là. Une fois mon frère éclipsé, Valentin me plaque contre le
mur et enfourne sa langue dans ma bouche. Passé cette première intrusion, sa langue devient plus délicate, caressant la mienne, explorant furtivement ma bouche toute entière. Je pose mes mains sur
les fesses de Valentin et me laisse lui caresser.
-Tu veux vraiment aller au musée? Dis-je la langue de Valentin sur mes lèvres.
-Ce que je veux, c’est te déshabiller et te faire l’amour mais Patrick nous attends au métro.
J’essaye de résonner ma queue qui est en plein dans se crise d’adolescence, mais rien à faire, elle reste debout. Une vraie rebelle!
On marche vite dans les couloirs du métro et je suis le premier à apercevoir Patrick. Il est adorable avec sa tuque sur la tête.
Il serre la main de Valentin et quand je lui tends la mienne, il m’attire contre lui et m’embrasse sur le coin de ma bouche.
Pas un baiser d’amoureux. Plutôt un baiser familial comme ceux que je partageai il n’y a pas si longtemps avec Jérémie. Je ne doute pas une seconde que ce baiser n’a pas échappé à Valentin qui fait
mine de longer son joli petit nez dans le programme du musée.
Le musée est immense, mais il n’y a pas foule. Je suis un peu mal à l’aise entre Valentin qui me dévore des yeux et Patrick…qui me dévore des yeux. Marcher prés de Valentin ou marcher prés de
Patrick, c’est un casse tête.
Dans la deuxième salle, occupés à la contemplation d’une sculpture du 19 ème siècle, Patrick me prend la main et entrecroise ses doigts avec les miens. Je sais que Valentin l’a vu mais il n’a rien
dit. Seul quelques personnes présentent on eut l’air étonnées de voir deux garçons se tenir ainsi par la main.
Un peu plus loin, après un bref passage aux toilettes, je rejoins Valentin et Patrick qui discutent souriant devant un tableau de Gauguin.
Patrick, indexe en avant montre la toile et à l’air de faire un commentaire très connaisseur à Valentin qui se frotte le menton. Je souris. Ils sont beaux «mes petits hommes».
Les ayant rejoints, nous poursuivons la visite. Patrick échange volontiers ses commentaires et pour ma part, j’écoute plus que je ne parle. Pendant que Patrick commente moi je sens ma main se faire
kidnapper. Valentin vient de la prendre et c’est la réaction de Patrick que je crains à présent. Rien. Il ne dit rien, juste un sourire en coin qui m’indique qu’il a remarqué.
La visite se poursuit encore et l’étrange situation de passer des bras de Valentin à ceux de Patrick me trouble. Tantôt la main de Patrick prend la mienne, tantôt c’est celle de Valentin. Plus
tard, installés dans la petite cafétéria du musée, Valentin me vole un baiser dans le cou, et quelques minutes après, c’est Patrick qui pose ses lèvres au coin de ma bouche. Je n’ai pas
l’impression que c’est un jeu, juste un court moment d’intimité qu’ils partagent tour à tour avec moi.
De retour à la maison, je pense perplexe aux moments passé au musée, au instant de frissons et de pudeur, au soupir de plaisir.
a suivre
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