Par thierrydeparis
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recit gay de julien

 

Merde, mais qu’est-ce que je fais là ? Je réalise la situation dans laquelle je me suis mis et prend la mesure de ce que je vais faire. Je resserre  les cuisses refusant l’accès de ma queue à Valentin qui ne semble pas très étonné. Je repousse le menton de Maxime et sa langue quitte la mienne. Personne ne parle un instant avant que je me décide finalement :
-Je peux pas, je suis désolé, je peux pas, dis-je dans un souffle.
J’ai envie de fuir mais pourtant récupère mes affaires éparpillées au sol comme au ralenti. Je suis très mal à l’aise.
Valentin et Maxime restent là, nus. Ils bandent encore tout comme moi mais ne touche plus à leur bite pourtant magnifique.
Enfin habillé, je me retourne juste avant de quitter la chambre et les regarde tout deux. Ils sont de parfaites répliques, ils sont d’une beauté saisissante et leurs visages encore enfantins ne me font aucun reproche. Dans les yeux de Valentin je lis : Je comprends, file et dans le regard de Maxime, je crois apercevoir un regret. Ce regret là n’est pas ironique, il est triste, sincèrement triste.
 
 
8 heures du matin. Assis sur mon lit, je ronge mes ongles et mon cellulaire dans les mains, dix fois je compose le numéro de Patrick, enfin, jusqu’avant le dernier numéro. Je ne peux ni ne veux pas lui cacher ce qui c’est passé hier avec Valentin et Maxime. Je sais que je vais perdre Patrick. Je sais qu’il va éprouver du dégout en me regardant dans les yeux. Il va sans doute me dire que je ne suis qu’un petit pd en manque qui est prés à sucer toutes les queues qui passent. Peut-être va-t-il me gifler ou pire encore ne rien me dire.
 
C’est finalement lui qui m’appelle. Je décroche et je reconnais sa voix unique. Patrick semble ne pas avoir définitivement mué et sa voix est tantôt grave ou s’envole régulièrement dans les aigus.
-Patrick, il faut que je te parle. C’est important.
-Moi aussi il faut que je te parle, répond t-il après un silence interminable de deux ou trois secondes.
Il n’a pas l’air en colère, il n’a pas l’air nerveux non plus.
-Viens chez moi pour dix heures s’il te plait, propose Patrick. Ce n’est pas un ordre ni une menace; juste une proposition que je ne suis pas en mesure de refuser.
 
Entièrement nu, je me dirige vers la salle de bain où je prends une longue douche pour survivre à la nuit blanche que j’ai vécu. Mille choses passent dans ma tête mais ne trouve pas la façon dont j’avouerai ce que j’ai fait avec Valentin et Patrick.

Je n’ai jamais hésité autant avant de poser le doigt sur une sonnette. Un doigt pour faire basculer une vie. Suis-je à un doigt de la catastrophe?
Je fais le grand saut. Silence puis le cliquetis dans la serrure et Patrick apparait. Je baisse les yeux évitant de croiser son regard.
-Entre, me dit-il
Je l’accompagne ou plutôt le suis dans sa chambre. Il sait, je suis certain qu’il sait.
-Je dois te parler, dit-il.
-Moi aussi…j’ai fait une bêtise.
Patrick fronce les sourcils. Il semble plus inquiet que fâché.
Il me prend par la main, croise ses doigts avec les miens en on s’assoit sur son lit.
-Je veux que tu m’écoutes sans m’interrompre.
-promis, dit Patrick.
-Hier, j’ai…je suis allé chez Valentin. Il y avait Maxime aussi. On était tous les trois dans la chambre de Valentin et je sais pas ce qui m’a pris mais j’ai allumé Valentin.
-Allumé comment ?
-Je lui ai demandé de me déshabiller.
Patrick, ne réagit pas, il semble juste attendre la suite.
-Il l’a fait? finit-il par demander.
-Non, ils l’ont fait, dis-je péniblement
-Maxime et Valentin ?


-Oui.
-Ils t’on mit tout nu tous les deux ?
-Oui. On était excité et on est allé plus loin.
-Plus loin jusqu’où ?
-J’ai sucé Valentin et j’ai branlé Maxime.
Patrick semble avoir pris un coup de poing dans l’estomac.
-Mais on n’est pas allé trop loin ? Je me suis sauvé.
-Tu t’es sauvé répète, Patrick. Tu as sucé la queue de Val puis tu t’es sauvé.
-je m’en veux tellement.
Contre toute attente, Patrick est calme. J’aurais pleuré, donné des coups de poings mais Patrick non.
-je suis tellement désolé, j’ai tellement honte.
Patrick me toise et lit dans mes yeux puis il se penche vers moi. Je sens son souffle sur mon nez et je reçois une claque à me démonter les cervicales.
Ma joue brûle, j’ai envie de pleurer mais me retiens.
-va t’en. 

 

Dix jours passent durant lesquels je ne vois ni Valentin ni Patrick. Aucun message, aucun signe de vie puis, un soir, vers 19 heures un message de Patrick sur mon cellulaire : « Viens passer la nuit chez moi ».
Je saute au dessus de mon lit, déboule dans la cuisine ou mon père fait la cuisine et ma mère téléphone à ma tante.
-Je peux aller passer la nuit chez un copain ce soir ?
-Pas ce soir, on va bientôt passer à table, dit mon père sans lever le nez de ses casseroles.
-S’il vous plait, s’il vous plait !!!
Je les implore, je suis pathétique.
-Bon après le repas seulement, tranche ma mère en décollant le téléphone de son oreille.
-Tu vas passer la nuit chez Patrick, vient me murmurer à l’oreille Jérémy.
-Ta gueule, dis-je avant de m’excuser d’un bisou.
 
 
J’arrive chez Patrick vers 21h. Avant même que je sonne, Patrick vient ouvrir. Il m’embrasse sur la bouche furtivement.
-Tu es pardonné, dit-il.
Je reste à la porte surpris du retournement de situation.
-tu dors dehors ou tu entre?
La maison est vide en apparence et c’est juste en entrant dans la chambre de Patrick que j’aperçois Valentin. Je le regarde et tourne les yeux vers Patrick.
-Valentin déménage demain, fait Patrick devinant mon hésitation. Il dort ici ce soir.
-Je n’ai plus de lit, ajoute Valentin. Il est tout sourire, très beau dans un débardeur blanc qui souligne ses abdos.
-Puis on voulait passer un moment ensemble avant de se quitter, rajoute Patrick.
-On allait regarder un film. Tu préfères lequel ? demande Valentin.
Il me tend deux boitiers. Tout a l’air si normal.


Je choisi le premier sans même regarder le titre. Peux importe, l’essentiel étant de retrouver Patrick. Il vient d’ailleurs se coller derrière moi et m’entoure de ses bras.
Je suis surpris par son manque de gêne vis-à-vis de Valentin.
On s’installe sur le lit de Patrick et Valentin démarre le film. Patrick s’assoit adossé à la tête du lit et je m’installe contre lui, entre ses jambes, mon dos sur son ventre. Je sens sa respiration et me pince pour ne pas rêver. Valentin lui est allongé de toute sa longueur les mains croisées derrière la nuque.
De temps en temps, Patrick dépose de petits bisous sur ma nuque et à chaque fois je commence à bander. Au bout d‘un moment, Valentin change de place et vient appuyer sa tête sur ma cuisse. Je suis gêné vis-à-vis de Patrick mais ne réagit pas. Je me contente de regarder son visage si harmonieux me nourrissant de la respiration calme de Patrick.

 

a suivre

 

 

 


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